Histoire de la basilique
Construction de la chapelle
En 1507, Anne, reine de France et duchesse de Bretagne, entreprend un «Tro Breiz» pour prier pour la guérison de son mari Louis XII. Sur le chemin la menant à la basilique du Folgoët, elle s’arrête à Hennebont pour prier dans un petit oratoire situé sur la colline de Paradis.
Suite à cette visite, François Michart, homme pieux et maréchal ferrant de son état, décide de construire en lieu et place de l’oratoire une chapelle digne de la vénération qu’il porte à « Madame Marie ». En 1514, muni non sans mal de toutes les autorisations, il entreprend la construction de la chapelle. Le chœur et la nef sont achevés en 1524, et la chapelle est consacrée sous le vocable de Notre-Dame de Paradis. François Michart meurt en 1527 et ne voit pas la fin de la construction, la tour et le clocher sont probablement terminés en 1530, voire même quelques années plus tard.
François Michart présente les plans de la future basilique
Élévation au rang d’église paroissiale et le Vœu de 1699
En 1590, pendant les combats de la guerre de la Ligue, l’église paroissiale d’Hennebont, Saint-Gilles Trémoëc, située hors les murs de la ville-close, est partiellement détruite. Plutôt qu’une coûteuse reconstruction, les hennebontais obtiennent d’élever la chapelle au rang d’église paroissiale.
En 1699, la peste frappe Hennebont une fois de trop. Faute de pouvoir enrayer cette épidémie par des moyens humains, les habitants d’Hennebont se mettent sous la protection de la Vierge Marie et font vœu de lui offrir une statue en argent massif qui sera promenée en grande procession, une fois par an à travers la ville, pavoisée à ses couleurs (bleu et blanc). Ce vœu prononcé, l’épidémie diminue sensiblement et cesse en décembre 1700. Respectant leur promesse, les hennebontais font ériger la statue en argent massif et c’est ainsi que chaque dernier dimanche de septembre se déroule la fête du Vœu.
Révolution et élévation au rang de basilique
La Révolution vient interrompre les célébrations de la fête du Voeu et en 1792, la statue saisie par les révolutionnaires, est amenée à Nantes pour y être fondue. Le culte interrompu dans l’église ne reprend qu’en 1802 avec l’instauration du Concordat.
En 1818, les habitants d’Hennebont font ériger une nouvelle statue en bronze argenté, que l’on peut voir de nos jours dans la basilique. Les cérémonies du Vœu reprennent et, chères à beaucoup de hennebontais, perdurent de nos jours.
Au début du siècle dernier près de 20 000 personnes assistaient aux cérémonies du Vœu. C’est pourquoi, en 1913, à la demande de l’évêque, et en raison de sa notoriété et de son rayonnement, le pape décide d’élever l’église au rang de basilique mineure.
Qu’est-ce qu’une basilique ?
Pourquoi cet édifice porte-t-il le nom de basilique ?
Dans l’église catholique romaine, une basilique est une église privilégiée. C’est un titre honorifique donné par le Pape à une église où de nombreux fidèles viennent spécialement en pèlerinage pour honorer Jésus Christ, la Vierge Marie ou les reliques d’un Saint particulièrement vénéré.
On distingue les basiliques majeures, au nombre de quatre et situées à Rome et les basiliques mineures -dont cinq sur le Morbihan. Notre Dame de Paradis appartient à cette deuxième catégorie depuis le bref du Pape Pie X de janvier 1913.
Signes distinctifs
- Le pavillon rouge et jaune, couleurs du Vatican, également appelé ombrellino.
- Le tintinnabule ou clochette suspendu dans un encadrement appelé beffroi.
Tous deux sont placés dans le chœur ou portés devant le clergé lors des processions.
